• Vétérinaires et résistants

    Cette rubrique concerne les vétérinaires et leur famille qui ont résisté pendant la guerre au nazisme et au gouvernement de Vichy et qui ont survécu après la Libération. 

    Tous ceux qui auraient des informations sur des vétérinaires résistants peuvent nous contacter à memoireveterinaire@gmail.com afin qu’il soit rendu l'hommage qu'on leur doit. 

    MARCEL PETIT 

    Marcel PETIT, directeur de l’Ecole vétérinaire de Toulouse est membre du conseil supérieur de l’Ordre des vétérinaires. Il expulse un élève de l’école qui a brisé des vitrines de boutiques juives, ce qui lui vaut des ennuis avec la Kommandantur. Il intègre le réseau de résistance britannique « Prunus » de l’agent anglais Maurice PERTSCHUCK. Alors qu'il prépare le plasticage de la Poudrerie, il est dénoncé, arrêté, torturé puis déporté en avril 1943 à Buchenwald avec ses camarades de réseau. Il est affecté au camp de concentration de Dora où sont fabriqués les V1 et les V2 destinés en bombardement de l'Angleterre. Il y organise la résistance au sein du camp et soigne ses compagnons de déportation. Maurice PERTSCHUCK est pendu à 23 ans, Marcel PETIT revient de déportation et il retrouve son poste de directeur de l’Ecole vétérinaire de Toulouse, occupé pendant son absence par le Professeur Maurice PIERRE, eugéniste*, qui sera lui, condamné pour collaboration à la Libération.

    De son arrestation, de son interrogatoire puis de ses internements successifs, il a écrit un témoignage hors du commun dans son livre "Contrainte par corps" (éd. Empreintes, coll. Lettres du Sud), d'une acuité et d'une précision remarquables, entièrement nourri des notes qu'il prenait en captivité. 

    *Eugénisme : doctrine pseudo-scientifique qui préconise l’élimination des plus faibles, pratique utilisée par les nazis en Allemagne et par le Professeur CARREL en France pour assassiner les handicapés.  

     

    AMBROISE COLIN et SES DEUX FILS 

    Ambroise Colin, vétérinaire à Granville dans la Manche, est membre d’un réseau de renseignements pour la résistance dès 1940 avec ses fils. Pierre DEMALVILAIN, collégien de 15 ans en 5ème, raconte comment il est recruté par un fils COLIN sur les toits du collège de Saint-Servan pendant un bombardement. 

    Pour lire le récit de Pierre DEMALVILAIN : 

    http://memoiredeguerre.pagespro-range.fr/biogr/demalvilain/demalvilain.htm  

      

    ANDRE GOUPILLE  

           André Goupille était vétérinaire rural à la Haye-Descartes en Indre-et-Loire à 1km de la ligne de démarcation. Dès 1940, avec sa femme Jeanne, ses quatre enfants, Elisabeth (16 ans), Pierre (15 ans), Louis (14 ans), Jean (13 ans) et leur employée de maison Odette Metais, ils firent passer la ligne de démarcation à plus de 2000 juifs, résistants, pilotes, évadés.

              Toute la famille fut déportée en Allemagne en 1944 et par chance incroyable, ils survécurent tous à la déportation.

              

          Pour lire l'histoire d'André Goupille, nommé Juste des Nations avec le numéro 8823 au Mémorial de Yad Vashem, cliquez sur le lien ci-dessous : 

    http://www.yadvashem-france.org/les-justes-parmi-les-nations/les-justes-de-france/dossier-8823/

    Pour lire des lettres de remerciements adressées au docteur vétérinaire André Goupille, cliquer sur le lien ci-dessous, et lire l'avant-dernière rubrique : "Le courage des justes" : 

    http://www.ajpn.org/juste-Andre-Goupille-1295.html

      

    MAURICE TRELUT

          Maurice Trélut, docteur vétérinaire, joueur de rugby et dirigeant du Stadoceste tarbais, maire de Tarbes (1935-1944), mort en déportation à Buchenwald pour faits de résistance et avoir organisé à l'hôpital de Tarbes un réseau de sauvetage des juifs avec le directeur Marcel Billières et les religieuses Anne-Marie Llobet et Marie-Antoinette Ricard.

             La grande famille du rugby français lui a rendu hommage en donnant son  nom au stade de rugby de Tarbes. 

          Un hommage lui a été rendu ainsi qu'aux autres vétérinaires morts pour la France par le Conseil supérieur de l'Ordre des vétérinaires qui a fait célébrer une messe en l'église de Saint-Vincent-de-Paul le 07.12.1945. 

           Cependant, cet hommage était de fait très ambigu puisque le discours fut prononcé par E. Degois, président de l'Ordre des vétérinaires, nommé par le gouvernement de Vichy du Maréchal Pétain en 1942 et qui, à notre connaissance, n'a jamais fait parti de la résistance. A quel titre donc, s'est-il permis de rendre hommage aux héroïques vétérinaires morts pour la Liberté ?

    Pour visualiser le dossier du docteur vétérinaire Maurice Trélut, nommé Juste des Nations par le Mémorial de Yad Vashem, cliquez sur le lien ci-dessous :   

    http://www.yadvashem-france.org/les-justes-parmi-les-nations/les-justes-de-france/dossier-6316/

     DOSSIER EN COURS